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25 Nov

Leçon sur L’INCONSCIENT - (L’INTERPRÉTATION)

 - Catégories :  #Leçon, #TS1

Concerne la TS1

 

Bonjour,

voilà donc la leçon sur l'inconscient ; vous en souhaitant une bonne lecture. Pensez à l'inclure dans votre cahier...

 

  L’INCONSCIENT  - (et L’INTERPRÉTATION)

  • L’homme, au delà de sa nature – s’il en est question –  s’éprouve dans sa vie psychique, dont l’esprit est un mixte, subtile, de représentations et d’émotions. L’homme est humain en ce qu’il est pourvu d’une conscience le rendant capable de se percevoir lui-même dans ses représentations et ses actes ; par l’entreprise de sa capacité mentale de réflexivité, ses pensées et ses actes ; par l ‘exercice de sa réflexion, de son jugement, l’homme est conscient de lui-même et des autres comme sujets, il est capable de s’identifier.

 

  • Mais l’homme, en plus d’être un sujet conscient de sa personne, de son identité humaine au rapport du genre humain, des autres hommes comme des non-humains, ne peut tout connaître consciemment ; et il apprend alors, parfois, par l’intermédiaire de manifestation d’effets survenant indépendamment de lui. C’est ce que Freud nomme l’inconscient ; parce que, parfois il est comme privé de conscience, l’homme ne peut avoir connaissance de tout ce qui pourtant le concerne. Parce qu’il n’a pas conscience en-soi de tous ses actes et de toutes ses pensées inconscientes ; à son insu ou ressenties, des perturbations dans son être-au monde sont alors refoulées, censurées.

           

  • Ainsi, fort de sa conscience, l’animal humain ne se rend pas toujours compte de ses actes, ne parvient pas toujours à comprendre l’objet ou la cause de ses pensées, voire de ses actes, et selon qu’il s’agisse d’interrogations ou d’antagonismes, mais aussi de ses angoisses ou de ses rêves, de ses lapsus, voire de ses névroses, l’homme reste un mystère par son esprit. C’est la métaphore du « miroir » et du reflet nietzschéens. Qui plus est, il n’est pas toujours capable d’évaluer les conséquences de ses actes, ni de ses pensées. L’homme est donc, tout à la fois, conscience (raisonnée et historique) et inconscience (animale et instinctive).

 

            Comment alors parvenir, à se rendre maître de soi-même, lorsque la conscience est assaillie par l’inconscient ? Comment, avec Freud, être maître de sa maison (le sujet, la personne, le patient) alors que dans l’antichambre (son esprit) demeure un étranger, voire plusieurs, qui  semblent ne pas être tous en accord avec ladite personne ? Comment plutôt, avec Sartre, ne pas tomber dans la mauvaise foi en refusant le caractère univoque de l’identité de la personne ? Pourquoi refuser l’unité du psychisme et de la conscience ? Pourquoi plutôt nier la part inconsciente du sujet ? Comment enfin, ne pas  refuser de rendre l’être moral totalement, absolument responsable de ses actes comme de ses propres pensées ? Autrement dit, pourquoi dénier à la personne la capacité d’être responsable dès lors qu’il serait victime, soi-disant, de la censure de l’inconscient et de laquelle il serait dépendant ? Autrement dit, comment admettre qu’une personne puisse être irresponsable du fait d’une opposition inconsciente ?  L’inconscient, rappelons-le, est dual et comporte deux acceptions (le premier, adjectif et, le second, substantif) ; la première, étant alors simplement la négation de la conscience ; la seconde, pouvant se résumer à ce qu’en dit Freud, et ainsi – possédant ses caractéristiques propres –, ce qui appartient tout entier au champ de la psychanalyse ! 

 

            Ainsi et pour conclure, si l’inconscient humain est une conscience qui s’ignore, voire qui est niée et qui se censure – dans les actes manqués comme dans ses représentations[1] refoulées – par son existence, l’homme reste cependant un animal de valeurs et d’interdits qui a conscience de soi et de ses actes tout en n’étant pas entièrement autonome. Cependant, au delà de sa (simple) nature biologique, l’homme serait aussi, selon Freud (1re topique), dépendant de forces, de résistances internes à l’esprit qui s’opposent à la conscience (le préconscient : ce qui n’est pas conscient, et l’inconscient : ce qui est dynamique et le résultat de la censure et du refoulement, puis (2e topique) des trois instances : du moi (cherchant à satisfaire les pulsions du ça tout en connaissant le principe de réalité), du surmoi (l’intériorisation inconsciente des interdits sociaux et parentaux) et du ça (pulsionnel et inconscient, gouverné par le principe de plaisir). Ainsi, pouvons-nous nous demander : la conscience serait-elle déterminée par un inconscient qui, tout en s’ignorant lui-même, trouble l’entendement de la personne ?

 

[1] L’interprétation : sens caché des rêves, à partir de leur contenu, afin de révéler les désirs inconscients.

source : http://www.pearltrees.com/camelene

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À propos

Enseignement de la philosophie des TS1 et TST2S de M. Xavier Moreau au Lycée F. Mitterrand à Moissac