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17 Oct

DM1 sur La Lettre à Ménécée : Conseils pour le travail d'analyse...

 - Catégories :  #DM, #TS1, #TST2S, #Conseils

Concerne : la TST2S et la TS1

 

Bonjour,

vous le savez, après ou conjointement votre première lecture - à la maison - d'une œuvre intégrale - ici, la Lettre à Ménécée -, vous devez fournir un travail dit d'analyse d'un texte philosophique, à rendre à la rentrée (06/11/2017).

Faisant suite à cette semaine, durant laquelle nous nous sommes entraînés à partir d'un texte, qui de Platon (TST2S), qui de Freud (TS1), en explication suivie, il vous est alors demandé de procéder à l'analyse de cet extrait de la Lettre à Ménécée. Ainsi, afin de rendre efficiente votre fiche de lecture (qui sera ramassée le jeudi 9 novembre prochain), vous rédigez le "Travail d’analyse – à réaliser – conjointement à votre fiche de lecture" , qui suit le texte ci-après. La fiche de lecture, quant à elle, suit les conseils déjà donnés.

 

L’ANALYSE DU SUJET – d’un TEXTE PHILOSOPHIQUE : Épicure, Lettre à Ménécée ...

«          Accoutume-toi à considérer que la mort n'est rien pour nous, puisque tout bien et tout mal sont contenus dans la sensation ; or la mort est privation de sensation. Par suite, la connaissance droite que la mort n'est rien pour nous fait du caractère mortel de la vie une source de jouissance, non pas en ajoutant à la vie un temps illimité, mais au contraire en [125] la débarrassant du regret de ne pas être immortel. En effet, il n'y a rien de terrifiant dans le fait de vivre pour qui a réellement saisi qu'il n'y a rien de terrifiant dans le fait de ne pas vivre. Aussi parle-t-il pour ne rien dire, celui qui dit craindre la mort, non pour la douleur qu'il en éprouvera en sa présence, mais pour la douleur qu'il éprouve parce qu'elle doit arriver un jour ; car ce dont la présence ne nous gêne pas ne suscite qu'une douleur sans fondement quand on s'y attend. Ainsi, le plus effroyable des maux, la mort, n'est rien pour nous, étant donné, précisément que quand nous sommes, la mort n'est pas présente ; et que, quand la mort est présente, alors nous ne sommes pas. Elle n'est donc ni pour les vivants ni pour ceux qui sont morts, étant donné, précisément, qu'elle n'est rien pour les premiers et que les seconds ne sont plus. 

 

Mais la plupart des hommes, tantôt fuient la mort comme si elle était le plus grand des maux, tantôt la choisissent comme une manière de se délivrer des maux de la vie. [126] Le sage, pour sa part, ne rejette pas la vie et il ne craint pas non plus de ne pas vivre, car vivre ne l'accable pas et il ne juge pas non plus que ne pas vivre soit un mal. Et de même qu'il ne choisit nullement la nourriture la plus abondante mais la plus agréable, il ne cherche pas non plus à jouir du moment le plus long, mais du plus agréable

 

Quant à celui qui recommande au jeune homme de bien vivre et au vieillard de bien achever de vivre, il est stupide, non seulement si l'on tient compte des satisfactions que la vie procure, mais aussi parce que c'est par un seul et même soin que l'on parvient à bien vivre et à bien mourir. Et il est encore bien pire, celui qui dit que c'est une belle chose que de ne pas être né, et une fois né de franchir au plus vite les portes de l'Hadès (Théognis, Elégies, I v. 425-427). [127] En effet, s'il est convaincu de ce qu'il affirme ainsi, comment se fait-il qu'il ne quitte pas la vie ? De fait, c'est à sa portée, pourvu qu'il y soit fermement déterminé. En revanche, si c'est une plaisanterie de sa part, il parle pour ne rien dire sur des questions qui ne l'admettent pas".  

                                        Épicure, Lettre à Ménécée, [124-127], trad. P.-M. Morel,                                                                                   Flammarion, coll. "GF", Paris, 2009, pp. 45-47.»

 

Travail d’analyse – à réaliser – conjointement à votre fiche de lecture :

1. Préalable dit d’étude étymologique – Sens-Valeur-Portée – des termes et notions :

  • Numéroter les lignes (1, 5, 10, 15, 20, 25) ;
  • Définir les termes et notions principaux – sens donné , par exemple, à : accoutumer, mort, vie, connaissance, jouissance, agréable, stupide, sage, etc. ;
  • Déterminer la négation (antonymes et contraires) de termes : vie, mort, naissance, déterminé, libre, choix, s’accoutumer, bien, mal, bon, mauvais, etc.  ;
  • De quelle connaissance droite est-il question (ligne 2) ;
  • Qu’est-ce que bien mourir ? Qu’est-ce qu’un sage ? Pourquoi philosopher, ce en rapport avec le texte ?

 

2. Le plan de l’explication et le découpage du texte, en parties successives et linéaires :

 

  • R1 : Formuler la thèse de l’auteur et, en fonction du thème, trouver l’objectif de l’auteur ;
  • R2 : Remise en cause de la thèse (doute) et définir le problème et l’enjeu  sous-jacents    ;
  • R3 : Reprendre le problème posé et formuler quelle solution donne l’auteur pour le résoudre.

3. Enfin, pour votre Fiche de Lecture, pour vous aider, vous pouvez (devez) prendre connaissance de la petite bio de Épicure, qui figure en page 438 de votre manuel. La Lettre à Ménécée y figure également en bonne place, pp. 422-425 ; ainsi que Platon et l'allégorie de la caverne, pp. 303-305.  Quant à celle de Platon, par exemple, elle est page 442. De la même manière, je vous invite, également, à vous référer à votre manuel, pages 434-435, pour vous faire une petite idée de la chronologie des auteurs au programme, et de lire, peut être aussi, les différents textes inhérents aux notions qui nous intéressent, en ce moment... : vérité (pp.288-291-292-293-295-297-298, etc.) et bonheur (pp 409-410-411-412-418, etc.).

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À propos

Enseignement de la philosophie des TS1 et TST2S de M. Xavier Moreau au Lycée F. Mitterrand à Moissac